Cher membre de l’Elephant Investing Club,
La hausse des taux a complètement écrasé les marchés actions : -25 % pour le Nasdaq, -15 % pour le S&P 500, -11 % pour le DJIA, -25 % pour le Russel 2000 par rapport à leurs plus-hauts annuels.
Seuls deux actifs surnagent : le pétrole et le gaz.
Pourtant, comme je vous l’explique depuis un moment, cette hausse des taux de 0,5 point, actée jeudi dernier, reste faible au vu de l’inflation. Et surtout, il y a de nombreuses “bizarreries” dans ce mouvement macro.
- Le marché des obligations demeure en grande difficulté.
- Certaines monnaies, comme l’euro, devraient plonger et ne le font pas. De même, il est surprenant que les taux de certains pays périphériques montent si lentement par rapport aux Etats-Unis.
Collecte sur le fonds obligataire de Vanguard
Tout cela rend la situation macro actuelle plus que complexe. D’autant plus que beaucoup d’indicateurs pointent vers une forte décélération de la demande et de l’économie. Et malgré ce ralentissement qui devrait les affecter, le gaz et le pétrole se comportent extrêmement bien…
Certes, les Etats-Unis affichent leur volonté de profiter de l’été pour reconstituer leurs stocks stratégiques, mais la réaction semble extrême.
Face à cette situation, ma stratégie reste la même :
- acheter de belles sociétés en essayant de faire le dos rond. Il est impossible de “timer” le marché et difficile donc de dire où sera le point bas. Nous ne serons donc pas acheteurs au plus bas, mais nous pouvons trouver des boîtes solides permettant de profiter de futures tendances et pour qui cette crise sera une opportunité à long terme. Le secteur de la tech reste mal aimé actuellement. Je vois de plus en plus d’opportunités à des prix massacrés. Nous continuerons de faire de ponctuels renforts ;
- acheter d’autres boîtes qui permettent de jouer le scénario actuel, comme Esso, qui nous expose au gasoil qui était largement produit en Russie, ou Mint, qui nous offre une sécurité sur un retournement violent de l’économie. C’est ce qui nous a permis d’encaisser de belles plus-values ces dernières semaines avec Eramet ou Maurel & Prom.
Je suis tombé sur ce tableau chez Charlie Bilello. Il recense toutes les fois où CNBC a passé des émissions spéciales “Market in Turmoil” (les marchés dans la tourmente). En général, quand CNBC en est là, les marchés se retournent et nous ne sommes pas loin du point bas.
Attention tout de même, cet indicateur n’a aucun historique en période de remontée des taux.
Cela montre bien le “bruit” des marchés.
Seule la pensée à long terme rend riche.
Une autre chose que je peux également affirmer avec certitude : les banques centrales feront tout pour que la majorité des gens puissent manger et consommer et que notre gouvernement arrive à émettre de la dette. Parce que le jour où tout ça s’arrêtera, il n’y aura que des perdants…
Résultats de la semaine
87 % des entreprises du S&P 500 ont présenté leurs résultats pour le T1 2022. Presque 80 % d’entre elles ont présenté des résultats meilleurs qu’attendu, ce qui est un peu mieux que d’habitude.
Une très belle news pour une de nos Future Five le 5 mai : Opendoor (NASDAQ : OPEN) démontre enfin la rentabilité de son modèle, sans pour autant parvenir à s’affranchir de la pesanteur de ce marché baissier.
Comme quoi, quand on n’arrive pas à faire quelque chose la meilleure excuse et de dire que cela est impossible.
Autre enseignement, KFC, autrement dit Yum! Brands (NYSE : YUM), montre de forts signes de faiblesse. Globalement, beaucoup de sociétés de fast food semblent toucher le bout de leur marché adressable, surtout les grosses.
Cette semaine, je suivrai de près Palantir, Electronic Arts, Roblox, Disney, Beyond Meat, Rivian, Wework et Affirm.
A notre bonne fortune,
Arthur Toce
Elephant Investing Club
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